T’aimes ça courir?


Courir connaît un regain de popularité comparable et même supérieur à l’engouement qu’avait généré la médaille d’or des États-Unis au marathon olympique de 1972. Mes amis, mes collègues, tous s’achètent des souliers neufs et se prépare pour un demi ou un marathon. Je suis aux premières loges pour assister à ce phénomène, étant moi-même un coureur depuis que ma mère m’a dit: Tu peux faire des niaiseries, mais fais-toi pas pogner par la police.

Mais il y a un truc qui ne colle pas. J’écoute leurs histoires depuis 5 ans et personne ne m’a encore parlé une seule fois de la course à pied, du sport en tant que tel. Pas une seule persone ne m’a dit qu’elle aimait courir. Vous m’avez parlé de votre premier marathon qui approche, de votre tendinite et de votre objectif de courir votre prochain 10k en 56 minutes. Vous savez quoi, je crois que vous n’aimez pas (encore) la course à pieds. Je dirais même que vous n’y comprenez rien.

À moins d’avoir un talent exceptionnel, je crois qu’il faut aimer courir pour bien courir. Et je suis convaincu que la première étape pour aimer courir, c’est de jouer. Oubliez vos montres, vos distances et vos pulses, allez jouer dehors avec vos souliers.

trail on the knob

Running straight is only fun when you go fast

Courez au parc le plus près de chez vous. En vous rendant au parc, essayez de courir à moins de 10 cm du bord du trottoir ou de la pelouse/mur, whatever pour une distance d’un coin de rue. Jusqu’au coin de rue suivant, faites 10 pas dans la rue, sautez sur le trottoir pour 10 pas, resautez dans la rue et recommencez. Si vous passez devant quelques marches, montez les, redescendez et continuez.

Arrivé au parc, trouvez une surface gazonnée, de préférence un talus de quelques mètres. Sprintez pour 10 mètres jusqu’en haut du talus. Pas de talus en gazon? Sprintez jusqu’au but de soccer ou jusqu’à l’abreuvoir, peu importe. Courez lentement le temps de reprendre votre souffle. Ensuite trouvez un autre point de repère et recommencez 2-3 fois.

En revenant du parc, obligez vous à sauter par dessus tous les bacs de récupération que vous rencontrez. Accélérez, sans sprinter, à chaque fois que vous traversez la rue.

Si vous n’avez pas plus de plaisir à courir cette journée là, je vous conseille de changer de sport après votre premier marathon en 4 heures et trop de minutes. Pour les autres, ceci est mon nouveau blog sur un sport que j’aime.

Comments
  1. Jean-François Lamy

    Je viens de tomber sur ton blog. Oui j’aime ça courir. Mais les parcours ne sont pas tous les mêmes. Quand on est le plus petit de la classe et pas doué pantoute, les cours d’éducation physique sont un calvaire. Pour moi, qui a commencé à courir à 49 ans, finir dans la moyenne des messieurs et le top tiers de mon âge c’est déjà magique. Un collègue m’a fait découvrir le trail en me trainant sur le Mont-Royal, car j’haissait les montées. J’ai fait le 11km de Saint-Donat et suis inscrit au 15km du tour. Je fais le parcours à l’envers. Pour moi, ça a d’abord été question d’améliorer mon confort en courant — d’abord finir, puis finir confortable, être bien dans la course, profiter de ma course. Cracher mes poumons sur un 5km, c’est plu pénible que la long run. Mais un jour on comprend que les intervalles permettent d’aller plus vite, plus fluide, et d’être à la fois plus rapide et plus confortable. Et c’est là aussi que les montées deviennent payantes.

    Bref, je cours les demis, mais je pense que je vais faire un 50km de trail avant de faire un 42 sur route… (et j’ai pas du tout envie du 5km de DDO)

  2. Joan Roch

    Moi qui cherchait comment formuler un article pour mon blog sur le sujet de l’élitisme en course à pied, j’ai trouvé au moins un lecteur potentiel !

    Bon blogue et bonnes courses !

    j.

  3. Marie-Julie

    Je viens de terminer la lecture de votre article sur la vitesse ou l’endurance qui m’a fait réfléchir sur ma situation et là, vous me forcez à poursuivre ma réflexion avec un immense plaisir ! Je suis tout à fait d’accord avec vous… J’ai commencé à courir pour prendre soin de moi et je continue à courir parce que j’aime ça!!! Est-ce toujours facile ?? non et puis après, le bonheur que ça me procure compensé amplement pour les efforts demandés surtout à mon mental. Je vais réévaluer mon désir de faire un demi-marathon ou bien améliorer mes performances sur 10 km. Merci, vous lire est très rafraîchissant !!

  4. pokpok

    C’est bien vrai tout cela je cours aussi depuis longtemps en prenant du plaisir et j’ai vu tellement de copains s’entrainer pour une course puis s’arrêter ensuite.
    Pour le moi le chrono est bien secondaire au plaisir de découvrir un nouveau sentier, une nouvelle vue ou accompagner un ami.

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