Pinhoti 100: Une Nuit En Alabama


note: ce texte a été écrit le 6 novembre 2013.

Je ne mentirai pas. Je pense à écrire ces lignes depuis longtemps. Depuis les premiers kilomètres de ce qui est sans nulle doute la meilleure course à pied de ma vie et qui se déroulait samedi et dimanche dernier en Alabama. Je précise « course à pied » parce qu’au niveau course en tant que compétition, on repassera.

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Pourquoi l’Alabama? Le but de ma 1ère saison de course en sentiers était d’être éligible à la loterie de l’ultra-trail du Mont-Blanc. Éligible parce que les 7 points requis sont nécessaires mais non suffisants. Il faut encore être tiré au sort durant loterie qui se déroulera dans quelques semaines. J’avais prévu Squames (2 points), Harricana (1 point) et Mogollon (4 points). Après ma débâcle de Squamish, j’ai compris que j’aurais besoin d’un peu plus de temps et qu’il serait peut-être sage de choisir une course avec un tant soit peu moins de dénivelé que Mogollon. Mogollon a un profil similaire à Squamish … mais sur 100 miles au lieu de 50.

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Pinot 100 était en novembre, avait un dénivelé similaire à Harricana, une très large portion de singlet rack et un « southern » climat appréciable. Pour ceux qui connaisse, la course se déroule sur un « ridge » similaire au Blue Ridge Parkway en Virginie. So I basically went the moderate way 😉

La veille de la course, j’apprends que mon père sera ici en surprise pour me supporter. J’étais prêt à le faire sans crew et sans pacer mais un visage connu risque de bien se prendre à quelques-unes des 18 stations de ravitaillement.

Petit Train Va Loin

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Les départs d’ultra sont certainement ce que j’ai vu de moins excitant comme départ de course. Une meute d’hommes et femmes légèrement vêtus dans le bois avant le lever du soleil et un « go » impromptu. Squamish et Harricana avaient mieux réussi l’exercice. On réalise habituellement que c’est parti parce que tout le monde se met à courir. Un bref bonjour au gars à côté de moi lui aussi à son premier 100 miles et c’est parti.

Après moins de 200m, le chemin forestier laisse place à un singlet rack et c’est donc à la file indienne que se déroule les premiers kilomètres. Ma première règle était de n’effecteur aucun dépassement pour les 20 premiers kilomètres et de me laisser guider par le « flow ». Je me retrouve rapidement dans un petit groupe d’environ 6 personnes. Le but est simple: ne pas forcer, éviter les blessures et profiter de la trail.  Après 5km, nous ne sommes plus que 2. Mon compagnon est à son 2e Pinhoti. Il a couru en 23h30 l’an dernier sous une des pires chaleurs que cette course ait connue. Ça me semble raisonnable. Je le perds un peu plus loin lorsqu’il arrête pour enlever une couche et je tombe sur Skip et son ami, qui sont à leur 6e et 3e Pinhoti respectivement. J’ai enlevé ma frontale. Le pace est relaxe, presque trop mais je suis le plan et je reste derrière ces deux garçons bavards et leur accent du Sud des États-Unis à la Forest Gump.

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Je me fais plaisir. Singletrack étroit dans une forêt de pins magnifique, peu de roches et de racines, un profil vallonné, quelques ruisseaux à traverser, tout ça dans un écrin multicolore d’automne. Et oui, y a pas juste au Québec que l’automne est coloré. Comme nous l’a dit le directeur de course hier: « Enjoy it as long as you can, ’cause when it starts sucking, it really sucks! » Skip me parle du bonhomme en avant de nous qui en est aussi à son 6e Pinhoti mais qui a bien 30 ans de plus que les 25 ans de Skip.

La premier ravitaillement est presque gênant: nous n’avons fait que 10k et déjà nous sommes accueillis comme des super-héros. Je repars rapidement, n’ayant besoin de rien. Je ne reverrai Skip et son ami que le lendemain midi à l’arrivée. Skip a terminé la course en 27h.

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La course avance bien et je commence à remonter des positions, courant maintenant un peu plus à mon rythme mais en évitant bien de courir les montées pour l’instant. Pour les fans de stats, mes pulsations cardiaques sont entre 134 et 140. Mollo, mollo. Rapidement, je me retrouve à espérer rattraper l’ainé d’expérience qui gambade un demi mile devant moi. J’ai l’impression de jouer à cachecache pendant 25k, à voir son gilet rouge disparaitre derrière un virage, insaisissable. C’est mon épisode « Le vieil homme et le jeune loup ».

Je le rattraperai finalement aux alentours du 35k pour être à mon tour rejoint par un coureur satisfait de rester derrière moi. Nous rattraperons ainsi 3 autres coureurs et je décide alors de ne plus courir à un rythme imposé par d’autres. Je laisse mon poursuivant passer et je les garde dans ma mire.

And that’s where the shit hit the fan

Il était assez clair pour moi en m’inscrivant à une épreuve du genre que je passerais au moins par un ou 2 moments difficiles. Ce que je n’avais jamais prévu c’est que le premier débuterait après seulement 40k. Je me sens un peu nauséeux mais surtout étourdi, endormi. C’est particulièrement flagrant lorsque je me mets à marcher dans les sections plus pentues. Mon dynamisme habituel est parti, ma joie de courir s’est envolée, j’ai envie de dégueuler et je marche tout croche. Si je me sens comme ça après 40k, la journée va être longue. Pourtant musculairement et physiquement, tout baigne.

Quand on parle d’ultra, la première chose qu’on entend habituellement c’est: ça se passe dans la tête. Ce dont on ne parle pas, c’est ce qui se passe dans ta tête exactement. Quand je commence à feeler croche, j’essaie de penser à pourquoi je suis ici. Pour courir? Oublie ça, en ce moment je n’ai aucun plaisir, aucune envie de courir. Mon corps tout entier ne pense qu’à une chose: s’assoir. J’en viens à baver un peu à voir des souches pouvant servir de banc. Je crois que je pourrais m’endormir en marchant. Habituellement ma 2e raison de courir, c’est la compétition en tant que telle. J’ai fait assez de courses dans ma vie pour savoir qu’à chaque fois, sans exception, je passe par un moment où je sacrerais tout par la fenêtre. Mais aujourd’hui, il n’y en a pas de compétition: je ne vise pas de podium, même pas un top 10. Alors je me souviens pourquoi je cours en Alabama: 4 points pour l’UTMB. Et c’est bien là le problème: si je n’ai aucun plaisir à courir un 100 miles, à quoi diable me serviront ces 4 points si je n’ai plus aucune désir de participer à l’UTMB? Je suis peut-être juste trop lâche pour ça. Après tout, je suis assez fainéant pour passer 5h à regarder des vidéos sur Redit alors que j’ai un tas de comptes à régler. Mes amis ont beau trouver ça incroyable un gars qui court autant, je sais que je suis un procrastinateur de première. Je n’ai surement pas besoin de vous expliquer le genre de trappe que ce type de raisonnement comporte alors que j’ai parcouru moins du 1/4 de la course.

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Je rattrape quelques coureurs sans me féliciter et je me fais dépasser par une fille dont l’aisance de gazelle m’envoie un peu plus au tapis. Encore quelques kilomètres et nous arrivons à Morgan Lake, le premier endroit où nous avons accès à nos « drop bag ». Mon père y est et sa bonne humeur me fait du bien un instant. Je m’assois sur une chaise et engloutis un pudding au chocolat. Je me remplis ma poche d’eau et de Gatorade et me voilà reparti. J’essaie de rester positif et de sourire pour l’appareil-photo mais quelques minutes plus tard, seul dans le bois, je sais que rien n’a changé. I still feel like total crap.

Never Quit on a Uphill

Je commence à analyser le truc un peu. Mes étourdissements et mon zig-zagguage me suggère un super remède: du Coke. La bonne vieille potion magique des courses. Une bonne dose de caféine et de sucre me semble la seule solution. Bien sûr, le prochain ravito n’en aura aucun et c’est alors que débute la longue montée vers Bald Rock, le point culminant de la course. Pour bien tourner le fer dans la plaie, je suis rattrapé par M. Fluo qui semble flotter sur la trail et un jeune hipster asiatique avec un look de gars-qui-s’entraîne-même-pas. Ils rejoignent mes compagnons précédents pour former un groupe d’environ 5 coureurs que je vois zigzaguer un demi-mal devant moi. C’est une mince consolation: sur les 20 derniers kilomètres de galère, je n’ai pas perdu plus d’un demi mile sur ce groupe.

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Presque arrivé au sommet de Bald Rock, j’entends une cloche à vache tintiller comme dans les cols alpins du Tour de France. Ce n’est qu’en arrivant né à né avec lui que je réalise que mon père est là alors que je ne m’attendais pas à le revoir avant le 90e kilomètre comme prévu. Le sommet est bondé de monde, Bald Rock étant un haut-lieu de promenade du dimanche avec son sommet calcaire et sa vue imprenable sur les environs.

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J’y jette bien un oeil pour faire plaisir à mon père débordant d’enthousiasme mais je n’ai qu’une idée en tête: caler du Coca-Cola assis dans une chaise.

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J’y ai bu 4 verres de Coke et mangé un gobelet de « ramen ». Il fait beau, tout le monde sourit et mon père me dit: « Endors-toi pas sur la chaise! » Encore un peu hébété, je commence à descendre la route asphaltée bordée de voitures de touristes et de familles de coureurs. J’applique ma nouvelle règle: « Si quelque chose te gosse, deal with it now! » et je me permets un rapide arrêt toilette. En ressortant, les flèches pointent vers une descente de roche et je me souviens de la réunion pré-course: cette descente ne se court pas, trop abrupte et dur sur les quads.

Après une section très abrupte, la trail se redresse un peu et je recommence à courir. Je me sens mieux, le Coke semble faire effet. Je laisse aller mes jambes et je me mets à descendre à un bon rythme. Je rattrape un des mecs qui montaient devant moi. Et un 2e. Et un 3e. La trail reprend un chemin goudronné puis un chemin forestier, toujours en légère descente et j’ai définitivement repris vie. J’ai du fun, il fait beau et je me sens fort. J’arrive à Silent Trail, 8km plus bas que Bald Rock et j’entends encore la cloche. Je souris à mon père et aux bénévoles et je leur dis que tout va bien.

The Tipping Point

On repart en singletrack pour le pivot de ma course. La trail est magnifique, une pinède surplombant une rivière et ses cascades de roches plates sous un chaud soleil d’automne, des jeunes qui crient en se jetant à l’eau et je me dis que c’est véritablement le plus beau sport au monde. C’est à mon tour de ne faire qu’une bouché de M. Fluo, entendant à peine sa réponse à mon « Are you ok? Do you need anything? »

Ça continuera comme ça jusqu’à Adams Gap (90km) où m’attend mon 2e « drop bag » et mon père avec tout mon stock étalé dans le hayon ouvert de la voiture. Du gros service. Je prends ma lampe frontale puisqu’il fera noir bientôt. Je change de camisole pour commencer la nuit au sec. Un peu de coke. Un break sur une chaise. Des dizaines de supporters  sont en attente et je comprends que je suis à tout le moins dans le top 20. Je constate que le hipster Asiatique y est aussi arrêté. Il repartira avant moi mais ça me dit que mon rythme est ok.

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À partir d’ici débute de longues sections de chemins forestiers alors que le soleil se couche et l’obscurité s’installe. Malgré leur monotonie, les « fireroads » ont ceci de bon qu’elles permettent de relaxer la tête. Plus besoin de scanner les 3 mètres devant soi, on peut se redresser et regarder au loin. Mon père me fera une dernière surprise à Chandler Springs alors que sa cloche à vache m’indique que j’ai couru 105km jusqu’à maintenant. Le ravito est décoré de lumière qui font penser à un village de Noël et la bonne humeur règne.

La Vraie Course Commence

Au prochain ravito, je m’inquiète pour la première fois de la distance me séparant du coureur me précédant. J’apprends que c’est une femme à environ 12 minutes. Une lumière frontale aperçue dans le bois un peu plus tôt m’indique que quelqu’un me talonne d’environ 5 minutes au maximum. Ma compétition débute ici.

Nous retournons en singletrack dans une superbe nuit étoilée et je me félicite d’être sorti tous les mercredis soirs pour un 25-30k sur le Mont-Royal cette automne. C’est payant.  Les zigzags de la longue montée de Pinnacle dont le directeur de course nous a parlé débutent. Pour la première fois, j’ai un contact visuel constant avec la personne devant moi… et la personne derrière moi.

Après avoir « hiké » la moitié de la montée assez agressivement pour rattraper la fille devant moi, je ressens un tressaillement au quadriceps. En mois de quelques secondes, les lumières devant moi et derrière moi n’ont plus aucune importance. Je me vois très mal refaire 40km avec des crampes comme à Squamish. Je ralentis ma marche et j’arrête me masser un instant.

Le « crew » au sommet de Pinnacle ont un ghetto-blaster qui crache du vieux hip-hop, un stand à hot-dogs, des quesadillas et de la bière. Quoique je ne profiterai que du premier de ces attraits, ils me renseignent que la fille devant moi n’a plus que 5 minutes d’avance. Je repars un peu anxieux de mes crampes mais avec le sourire est assez content de ma situation.

Je rattrape rapidement les deux frontales devant moi. Je suppose qu’ils sont un duo « pacer » et coureur. Les 18 prochains kilomètres, quoique ponctués d’un ravito, sont certainement les plus difficiles de la nuit. Non pas à cause du dénivelé qui s’aplanit mais par la technicité de la trail sinueuse et jonchée de roches. J’y rattrape un coureur qui joue « safe » dans les sections de roches. Les embouts de mes souliers Salomon me sauveront les orteils. Je refais le plein au ravito et le dernier coureur me reprend en n’y faisant pas d’arrêt. Sur une courte section de foirera avant de reprendre la singletrack, je m’arrête mettre un gilet à manche longue. Je me bats avec les manches, enlève ma veste, l’enfile à l’envers une première fois, remet ma veste, bref je perds du temps et les 2 gars me reprennent à leur tour.  Je rattraperai ces 3 « trailers » avant de bifurquer dans une autre section de trail technique mais il est clair que mes arrêts doivent être un peu plus stratégiques à partir d’ici. Je me doute aussi qu’il y a quelqu’un pas très loin derrière qui me talonne depuis plus de 20km.

Je travaille bien la section technique mais la fatigue commence à se faire sentir sur ce type de terrain. La lumière des étoiles ne nous est d’aucune utilité dans cette dernière section avant Bulls Gap et mon dernier « drop bag ». Ça commence à demander beaucoup de concentration de ne pas marcher les sections techniques.

J’arrive avec soulagement à Bulls Gap où l’on me tire une chaise et m’amène mon « drop bag » dont je n’ai pas besoin. J’évalue ma condition en enfilant quelques verres de Coke et décide que la fatigue des derniers kms est surtout mentale. Mon poursuivant mystère fait enfin surface à Bulls Gap. Un peu stressé, je me relève de ma chaise rapidement au moment où il se penche pour reprendre son souffle. À moins d’un « bluff » de sa part, je sais ce qu’il me reste à faire. Si je ne veux pas perdre ma position, c’est le moment de donner un coup.

Les 4 miles suivants sont sur un « fireroad » valloneux que je survole à une vitesse et une aisance qui fait plaisir. Je me retourne quelques fois sans voir de lumière au loin. Je rattrape 2 marcheurs devant moi: la fille qui m’échappait depuis 35k et son « pacer ». J’arrive au prochain ravito avec fougue. J’y apprends que j’ai plus de 25 minutes de retard sur le dernier coureur. Avec 15km à faire, à moins qu’il soit à la marche, mes chances de reprendre une position sont faibles. Je continue tout de même à pousser jusqu’au prochain et dernier ravito.

Et la cloche m’indique encore une fois la présence de Mike Gauvin! Je ne l’attendais pas trop, étant en avance sur mon pronostic mais il a bien fait ses calculs. Il reste 8 kilomètres. 3 de trails techniques en faux-plat descendant et les 5 plus longs kilomètres de route de ma vie. Lorsque j’arrive sur la route, je ne discerne personne sur les 2 kilomètres devant moi. Je m’élance sur la route mais l’effort des dernières sections se fait sentir. Pour ne pas être repéré trop facilement par mon poursuivant, je ferme ma frontale devenu de tout façon inutile avec la lumière des quelques lampadaires de cette route de campagne. Je me retournerai plusieurs fois et marcherai un peu jusqu’à ce que je voie enfin au loin les lumières du stade où se trouve la ligne d’arrivée.

C’est certainement une des arrivés les plus « boring » de ma carrière mais je n’en prends pas note tout de suite. Pour l’instant, je suis simplement content et fier  d’avoir terminé 16e (15e homme) en 21h43min. Mon poursuivant arrivera 2 minutes plus tard et je me félicite encore de ne pas avoir « slacker » dans les 15 derniers kms. Selon le chrono, la personne devant moi n’avait plus que 9 minutes d’avance et Eric (le gars derrière moi) et moi nous félicitons d’avoir fini en force.

Sweet Home Alabama

Quand les participants d’une course terminent sur une période de 12h après un effort du genre et qu’ils sont 156, ça ne fait pas un gros party à la ligne d’arrivée. Hop dans l’auto et direction douche et dodo, avec un obligatoire arrêt pour acheter une bière à 4am à la station-service. Mon père me propose d’y aller pour moi et c’est là qu’il nous sera rappeler dans quel état nous sommes. En Alabama, ils ne vendent pas d’alcool le dimanche!

Je me relèverai après 5h de sommeil pour retourner à la ligne d’arrivée, accueillir les derniers coureurs, jaser avec des gens rencontrés le matin et assister à la remise des médailles.

Ma Première Boucle De Ceinture de 100 Miles

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Mon verdit : j’ai joué un peu trop « safe » mais l’échec n’était pas une option. Je suis surpris de la facilité à laquelle le tout c’est déroulé. Je suis encore plus surpris d’avoir au temps de plaisir à courir en sentier, même après 20h. Pinhoti 100 est une course superbe, un beau mix de singletrack et de terrains. J’ai mes 7 points pour le Mont-Blanc et ma saison est donc un succès. C’est une bouche de ceinture qui ne restera pas dans le tiroir.

Tant qu’à clore me saison, je vais remercier : ma blonde Mélanie pour avoir enduré cette folie, la gang de course LSD et tout particulièrement Sébastien St-Hilaire, Stéphane Dumont et David Moore pour avoir été de super partenaires de course, la Communauté de Trail de Montréal, Raphaël et la boutique Salomon, Joan Roch pour ses conseils et mon père pour m’avoir partagé la passion du sport. Si ce texte peut influencer une personne à relever un défi, à aller au bout de soi, mon travail est fait. Si je peux aider quelqu’un avec des conseils de course, écrivez-moi à gauvin.philippe@gmail.com et il me fera plaisir de vous répondre.

 

Comments
  1. jplarose

    wow. je te lis depuis un moment et vraiment, chapeau. J’ai recommencé à courir cet été sporadiquement et ça donne sérieusement le goût de tout arrêter! blague…Vraiment très inspirant en fait.

  2. Julie Pomerleau

    Phil, tu écris très bien, c’est un plaisir de te lire. On dirait que je fais la course avec toi, je peux voir les détails du sentier dans ma tête. Ton père est fantastique, j’avais les larmes aux yeux à chaque fois que tu mentionnais la course, je l’imagine calculer le temps, pensant à tout pour être au bon tournant pour te voir. Je te souhaite de gagner à la loterie! XxxxTa cousine Julie

  3. Mike Gauvin

    Très belle lecture ce m atin au Shore Club, soleil et 24 deg.

  4. Patricia

    Phil,

    Je te lis ce matin alors que mon corps se rebelle un peu… rien de bien grave… mollets « crampés » depuis quelques jours, gros « closing » au boulot… mais hier soir mes intervalles ont été quasi impossibles à cause de ces putains de crampes… bref ce matin I felt like giving up on running… je me disais « why cant I just watch TV at night like everyone else »… no shit… faisait longtemps que je n’avais pas pensé ça… et là je te lis… et je sais de nouveau why I cant… Alors merci! Et courbette de respect pour ton 100!!!

  5. David Belanger

    Félicitations Phil!
    Saches que ton récit est source d’inspiration pour plusieurs coureurs dont moi en premier plan. Merci pour le partage et Bravo!

  6. philgo20

    Merci pour tous ces bons commentaires et au plaisir de courir ensemble David 😉

  7. philgo20

    Non, toutes les images sont ok. As-tu toujours ce problème?

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